Bayangam (Pa’ Yogam en langue locale, signifie « ceux qui ont vu les sauterelles »). Les premiers habitants de ce village auraient subi une invasion dévastatrice de ces insectes, épisode après lequel l’appellation antérieure, Gaintse, est remplacée par celle connue aujourd’hui. Bayangam est une commune du Cameroun située dans le département du Koung-Khi. C’est également un arrondissement, il est composé de trois villages : Bayangam, Batoufam et Bandrefam.
L’occupation allemande à Bayangam débute en 1905. Elle sera
émaillée de conflits, notamment de vassalité entre Bayangam et Bandjoun.
En effet, profitant de sa proximité avec les autorités
allemandes, le Roi Bandjoun Fotso II leur fait reconnaitre la tutelle de son
village sur Bayangam. Ce qui entraine dès lors les protestations du Chef Bayangam de cette époque, Fo’o Kom Maleu .
Le deuxième incident sera la construction sur ordre de ce
dernier d’une école à la chefferie de Bayangam, et ce sans l’autorisation du
chef de Bandjoun. Cet acte lui vaudra la réprobation des forces allemandes et
sa déportation à Fongo-Tongo où il perdra la vie en 1913.
Le troisième incident sera la disparition d’un courrier administratif au niveau de Bayangam. Pour communiquer entre les deux postes administratifs Dschang (1903) et Bana (1910), les lettres allemandes transitaient de localité en localité, transportées par des passants. Sous le règne du successeur de Fo’o Kom Maleu, Fo’o Kom Waindja, une de ces lettres disparaitra en chemin. Ce dernier considéré comme le responsable de cette disparition risquera la mort à cette occasion.
C’est en 1914 que les Allemands reconnaitront finalement
Bayangam comme une localité indépendante. Malgré ces dissensions, des relations
se tisseront entre les deux communautés. Le Palais royal de Bayangam est l’un
des héritages de cette période.